Ce livre propose une réflexion sur les relations entre l'histoire du christianisme saisie dans ses origines et les progrès de la méthode historique au cours d'un siècle (1863-1968) ; il contient un hommage à la mémoire d'un éminent historien, Henri-Irénée Marrou, maître inégalé dans les domaines de l'Antiquité tardive et de la théologie de l'histoire, à l'occasion du XXe anniversaire de sa disparition. Après une réflexion initiale d'Emile Poulat sur la lecture de la Bible, les progrès de la méthode historique appliqués à l'exégèse sont suivis depuis Renan jusqu'au modernisme représenté ici par Harnack, Loisy et Guignebert. La critique de l'historicisme par Maurice Blondel annonce la sortie du modernisme marquée par les réflexions et les travaux de Raymond Aron et d'Henri-Irénée Marrou dont l'ouvrage De la connaissance historique permet une approche renouvelée de l'histoire des origines du christianisme. Enfin le grand essai d'Henri-Irénée Marrou sur une Théologie de l'Histoire inspirée de saint Augustin et de la culture contemporaine, qui se trouve commenté ici par André Mandouze, illustre bien le génie d'un homme qui était à la fois historien, musicologue, philosophe et théologien.
Dossier critique
L'OEUVRE POSTHUME DE THOMAS PILASTER, DU HÉRISSON,
DÉMOLIR NISARD
d'Éric Chevillard
Études réunies par Pascal Riendeau
Avant-propos : Les figures de l'auteur, p. 5
Un inédit d'Éric Chevillard : Un cas de zoolâtrie, p. 7
Pascal Riendeau : Des leurres ou des hommes de paille.
Entretien avec Éric Chevillard, p. 11
René Audet : « Et si la littérature… ? » Des auteurs en quête d'événement
racontent des histoires littéraires, p. 23
Olivier Bessard-Banquy : Moi, je, pas tellement. L'autobiographie selon Chevillard, p. 33
Joëlle Papillon : Marges et mutineries. L'OEuvre posthume de Thomas Pilaster, p. 43
Pascal Michelucci : Démolir la métafiction ? L’OEuvre posthume de Thomas Pilaster, p. 55
Bruno Blanckeman : « L’écrivain marche sur le papier » (Une étude du Hérisson), p. 67
Barbara Havercroft et Pascal Riendeau : Les jeux intertextuels d’Éric Chevillard ou comment (faire) Démolir Nisard par lui-même, p. 77
Alain Schaffner : Démolir Nisard. Variations sur la mort de l’auteur, p. 91
Pascal Riendeau : Bibliographie d’Éric Chevillard, p. 101
La revie littéraire
Paul Renard : Marc Chadourne (1895-1975), l’absent, p. 103
Lectures étrangères
Galina Subbotina : L’image du diable dans Sous le soleil de Satan de Georges Bernanos
et Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov, p. 115
Romans 20-50
James Brydon : « Cette autre guerre qui s’appelle la paix » :
Le Sang des autres de Beauvoir et Les Épées de Nimier, p. 123
Sylvie Thorel-Cailleteau : Georges Perec : la preuve de la poésie par le désastre, p. 135
Romans contemporains
Mélanie Lamarre : « Ici Breughel, il fait très noir : répondez »
Figures de la communication
dans l’oeuvre d’Antoine Volodine, p. 149
Comptes rendus p. 163