L'homme sans ombre est un moi sans Autre, monade solipsiste. Inquiétante étrangeté de ce moi inaltéré, égal à lui-même, sans différence. Cette vie sans ombre, exposée à la lumière du jour, ce Même sans Autre, ne serait qu’expérience mutilée, umbra vitae, ombre de la vie. L’étrange histoire de Peter Schlemihl, fable morale et métaphysique, plane sur les pages de ce livre comme une allégorie de l’histoire de la pensée française après la guerre froide.
Procédant par micrologies, L’Ombre pour la proie suggère, en s’étayant d’un vaste corpus de textes polémiques, philosophiques et littéraires contemporains, que l’homme postmoderne, nouveau Peter Schlemihl, aurait ainsi aliéné son ombre (l’Autre, la Loi, le Symbolique) à la jouissance immédiate et sans entraves qu’offre une société hyper-individualiste et festive.
« Je sais que l’ombre n’existe plus dans notre monde, c’est un accessoire démodé de romans gothiques », écrivait le romancier Pierre Jourde. Peut-être l’écrivain survit-il littérairement dans un univers post-littéraire, dernier témoin d’une civilisation crépusculaire.
Avant-propos de Kristian Feigelson
Introduction. Bollywood vs Hollywood
Chapitre 1. L'émergence du cinéma populaire indien
Le poids de l'Histoire
S’inspirer d’Hollywood
Les évolutions récentes
Chapitre 2. Cinéma et télévision
Les exigences actuelles
La télévision en modèle
Chapitre 3. La filière cinéma
Production, distribution, exploitation
Rationaliser
Standardiser
Chapitre 4. Les défis du cinéma indien
Les groupes multimédias et les majors
L’internationalisation du cinéma populaire indien
Chapitre 5. Les publics
Nouvelle donne économique et sociale
Le public rural : de l’appropriation à la résistance
Chapitre 6. Un cinéma sous influences
Le renouvellement du cinéma populaire indien
Le cinéma miroir de valeurs socioculturelles
Le cinéma comme mystification
Conclusion. Bollywood et les industries culturelles
Bibliographie
Filmographie
Index
Table des illustrations