Un « impôt sur les imbéciles », une « friponnerie », un « jeu cruel », un « fléau inventé par le despotisme »… Les hommes des Lumières n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer la loterie royale, une institution que tous les Etats européens ont mis sur pied au XVIIIe siècle. Les souverains encourageaient donc la passion du jeu, l'oisiveté... Read More
Un « impôt sur les imbéciles », une « friponnerie », un « jeu cruel », un « fléau inventé par le despotisme »… Les hommes des Lumières n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer la loterie royale, une institution que tous les États européens ont mis sur pied au XVIIIe siècle. Les souverains encourageaient donc la passion du jeu, l’oisiveté, et captaient sans vergogne l’épargne de leurs sujets ? Faire croire que l’on gagne, tandis que l’on perd toujours, n’était-ce pas le propre d’un État corrompu ?
Ou bien doit-on plutôt considérer la loterie royale comme un outil d’ingénierie financière, le fruit d’une nouvelle rationalité publique ? La loterie est incompatible avec le secret de la finance, encore défendu par les doctrines absolutismes du pouvoir. Son succès s’appuie nécessairement sur les gazettes, la publicité, la transparence, tant de la roue de la fortune hissée sur une estrade, que des comptes, car tout soupçon de fraude doit être écarté. Pour la première fois, l’État s’expose à ne pas perdre la confiance du public. Les « calculateurs », — des plus savants, comme d’Alembert ou Condorcet, aux plus aventuriers comme le jacobite John Glover ou le vénitien Giacomo Casanova —, proposent des méthodes de gains qui garantissent un revenu permanent, tandis que la croissance du XVIIIe siècle permet le développement de l’épargne populaire. Voici donc que le hasard, combiné à l’abondance, génère un revenu public, un fonds de trésorerie que tous les souverains convoitent.
Présentation
Engagement dans l'action, rapport au monde et témoignage.
Les écrits d'André II Poupart de Neuflize, « failli de haute lignée », 1836
Corine Maitte, Didier Terrier
L’approche de l’historien
Une entrée peu ordinaire dans une longue dynastie et une grande série d’archives d’entreprise : 44 AQ, Archives de Neuflize
Gérard Gayot
Dispersion et concentration de la draperie sedanaise au XVIIIe siècle : l’entreprise des Poupart de Neuflize
Gérard Gayot
Le Second Empire drapier des Neuflize à Sedan (1800-1830)
Gérard Gayot
Introduction à la publication partielle du texte d’André II Poupart de Neuflize
Gérard Gayot
Les écrits d’André II Poupart et alii
Notes rassemblées et écrites par André II Poupart de Neuflize en 1836
Les notes laissées par le baron de Neuflize s’arrêtent à l’année 1820. Deux de ses filles,
Mme Jules Joly de Bammeville et la baronne de Prez-Crassier, ont retracé brièvement les faits intéressants qui se sont passés dans la famille de 1820 à 1846.
Historique de la famille de Neuflize de 1847 à 1929
Travail sur la fabrication des draps par André II Poupart de Neuflize
44 AQ 5 - Livre de correspondance active
Lettre d’André II de Neuflize à Charles Dupin, 23 septembre 1833
Lettre d’André II de Neuflize à Arnold Dethier, 23 septembre 1833
Épitaphe d’André II de Neuflize
Index des noms de lieux
Index des noms de personnes