L'importance de Friedrich von Hardenberg alias « Novalis » (1772-1801) dans l’histoire de la littérature allemande et européenne est bien connue. En revanche, on ignore encore trop souvent que le poète romantique fût également philosophe. Lecteur passionné et subversif des grands penseurs de son temps (Kant, Fichte, Schelling, Reinhold, Jacobi, Schiller), Novalis se livre dans les Études fichtéennes (jamais parues de son vivant) à une interrogation de fond sur la philosophie transcendantale élaborée par ses maîtres, et en particulier par Kant et Fichte. D’une extraordinaire puissance spéculative, d’une précocité inouïe (l’auteur est un jeune homme de vingt-trois ans), Novalis fait se succéder à une vitesse vertigineuse, dans ces carnets totalisant 667 fragments, autant d’intuitions fulgurantes, de mécompréhensions et de transformations conceptuelles délibérées qui restent toutes à interpréter. La question essentielle de ces pages se présente rapidement comme celle de la manifestation. C’est plus précisément le thème de l’imagination, et par suite de l’image ou de l’apparence de l’être, c’est-à-dire de la perspective, qui se déplie nerveusement dans les fragments. Étroitement relié au problème du langage comme acte créateur, il apparaît dans le désordre, voire comme désordre. Car les méditations de Novalis ne suivent volontairement aucun protocole : pensées en acte à l’état pur, elles ne se soucient que de leur propre devenir, et tandis qu’elles affrontent jusqu’au non-sens, c’est à dessein qu’elle ne s’achèvent pas et qu’elles remettent en cause nos cadres de pensée hérités.
Introduction : Claire Demesmay et Manuela Glaab
Les systèmes partisans en France et en Allemagne : une analyse comparative
Jérôme Vaillant et Wolfram Vogel — Le système des partis en France et en Allemagne
Eddy Fougier et Johanna Schmidt-Jevtic — France et Allemagne : des systèmes partisans en forte mutation
Pierre Bréchon et Bernd Schlipphak — Les grandes tendances du comportement électoral
Karl-Rudolf Korte et Thierry Vedel — Les campagnes électorales en France et en Allemagne : entre traditions nationales et modernisation
Arnaud Mercier et Manuela Glaab — Des leaders plutôt que des programmes ? Les stratégies de communication des partis dans la démocratie médiatique
Hervé Joly et Simone Weske — Les élites politiques. Recrutement et carrières
Sophie Burkhardt et Florence Haegel — La mobilisation partisane
Stefan Marschall — Parties go Europe ! L'avenir européen des partis français et allemands
Programmes et débats sur les orientations des partis : convergence ou diversification ?
Michael Weigl — Les débats d'orientation des partis politiques français et allemands au
début du XXIe siècle
Claire Demesmay — Identité et diversité culturelle, enjeux polarisants du débat politique
Henrik Uterwedde — Gauche, droite : quelle politique de modernisation économique ?
Christoph Egle — Les partis politiques et la réforme des systèmes sociaux
Céline Caro — Les partis de gouvernement face aux défis énergétiques, environnementaux et climatiques
Patrick Keller — La politique de sécurité dans un monde plus complexe
Torsten Schubert et Winfried Veit — Les partis français et allemands et l’avenir de l’intégration européenne