Cette deuxième livraison de la revue En Jeu. Histoire et mémoires vivantes est consacrée à un sujet jusque-là négligé : l'histoire des erreurs historiographiques. Si, depuis longtemps, les spécialistes d’histoire des sciences physico-mathématiques ont intégré l’analyse des erreurs à leurs recherches... Read More
Cette deuxième livraison de la revue En Jeu. Histoire et mémoires vivantes est consacrée à un sujet jusque-là négligé : l'histoire des erreurs historiographiques. Si, depuis longtemps, les spécialistes d’histoire des sciences physico-mathématiques ont intégré l’analyse des erreurs à leurs recherches, une telle approche n’existe guère en historiographie. Une telle démarche est pourtant susceptible d’ouvrir de nouvelles perspectives notamment pour la compréhension du fonctionnement du champ de la recherche historique.
Le dossier propose des analyses théoriques de la notion d’erreur, saisie dans sa diversité sémantique par le philosophe Stefan Goltzberg, puis étudiée dans le cadre précis de l’historiographie par l’historien Olivier Lévy-Dumoulin. Ensuite, plusieurs études empiriques ont été conduites sur des erreurs dans l’historiographie des grands conflits contemporains, de la répression et des massacres de masse au XXe siècle : l’erreur commise par Olga Wormser-Migot sur l’existence des chambres à gaz homicides dans les camps de Mauthausen et Ravensbrück (Thomas Fontaine et Bertrand Hamelin), le cas discuté de l’interprétation du silence du pape Pie XII dans la pièce de théâtre Le Vicaire de Rolf Hochhuth (Muriel Guittat-Naudin), l’exploitation des erreurs historiographiques par le négationniste Robert Faurisson Valérie Igounet) et le silence supposé à propos du génocide juif dans l’immédiat après-guerre (Sébastien Ledoux). Sur ce dernier thème, ce dossier propose également un entretien avec François Azouvi, auteur du Mythe du grand silence, ouvrage qui offre un regard renouvelé sur les mémoires de la Seconde Guerre mondiale.
Soucieuse de s’adresser aussi aux enseignants d’histoire du secondaire ainsi qu’aux didacticiens, la revue inaugure dans ce numéro une chronique des enjeux d’histoire scolaire, sous la responsabilité de Laurence De Cock et Charles Heimberg. La première chronique est consacrée à l’intérêt d’aborder en classe ce problème des erreurs historiographiques.
SOMMAIRE
Présentation du numéro
Daniel Bart, Isabelle Delcambre
VARIA
La dissertation : déclinaisons disciplinaires d'un objet scolaire
Nathalie Denizot, Béatrice Mabilon-Bonfils
Connaissances mathématiques de l'enseignant et bifurcations
didactiques : analyse d'un épisode
Stéphane Clivaz
Les Éducation à… et la formation au monde social
François Audigier
Analyse de réponses d'élèves français à quelques questions de
l'évaluation PISA sur la culture scientifique
Florence Le Hebel, Pascale Montpied, Andrée Tiberghien
Participer et faire participer : regards croisés d'élèves et
d’enseignants sur la participation en classe de seconde
Catherine Charlot, Yves Reuter
Moby Dick ou la controverse de la lecture. Apprentissage de la
littérature pour deux élèves de la fin du secondaire
Sébastien Marlair
DOCUMENTS ET TEXTES DE RÉFÉRENCE
La forme scolaire : débats et mises au point (seconde partie)
Guy Vincent, Bernard Courtebras, Yves Reuter
TECHNIQUES ET OUTILS
La distance à la performance attendue : construction et intérêts
d’un indicateur
Audrey Murillo
RECHERCHES EN LANGUES ÉTRANGÈRES
Academics literacies : débats et développements actuels
Jackie Tuck
RÉSUMÉS - SUMMARIES - RESÚMENES
PUBLICATIONS REÇUES