L'édition allemande, dans les années 1900, réserve un territoire aux fantastiqueurs. Le présent recueil réunit les principaux représentants de ce courant, héritiers déclarés de Hoffmann, admirateurs de Poe et Villiers, cousins de Maurice Renard et Jean Lorrain. Textes exemplaires qui disent tous, avec les images du temps, et dans le respect des règles du genre, la même obsession de la mort, de l'Eros et de l'Art. Fascination, tandis que couve la Grande Guerre, de la Belle Dame sans Merci. Le fantastique est ici comme la dernière pièce de l'esthétisme décadent, avant que l'Histoire ne congédie ces démiurges encore en quête, dans l'expérience de la monstruosité, de spititualité et de beauté.