Pour la première fois sont mis à la disposition des étudiants, enseignants et chercheurs des textes difficilement accessibles du fait de leur éparpillement et, pour beaucoup, faute d'une traduction en français. Ces textes composent trois ensembles.
Les commentaires, qui ont été jugés par Keynes suffisamment importants pour qu'il leur réponde, constituent le premier ensemble. Leur importance tient, aussi et ce n’est la moindre, à ce qu’ils sont à l’origine de développements ultérieurs de la pensée keynésienne : on peut indiquer notamment les débats sur la notion de « finance », sur les rapports entre l’approche des économistes suédois et celle de Keynes.
Le second ensemble reprend la recension de Mantoux de 1937. Souvent méconnue, elle est symptomatique de la réaction des économistes français face aux thèses keynésiennes.
Le troisième regroupe les modèles parus l’année même de la Théorie générale. Ces modèles ne se réduisent pas au modèle IS/LM. En dépit d’une certaine ressemblance formelle, ils ne sont pas de même nature. Leur comparaison permet de mieux resituer les enjeux des débats.
L’introduction générale, qui se veut pédagogique, est plus importante que celle que l’on trouve habituellement. Elle vise à situer les auteurs des commentaires, à donner des aperçus sur leur construction qui, souvent, est issue, d’un long échange épistolaire avec Keynes ainsi qu’à préciser des éléments du contexte, notamment en ce qui concerne l’accueil de la Théorie générale en France.
Dossier critique
LA CAVALIÈRE ELSA, LE QUAI DES BRUMES
et LE BAL DU PONT DU NORD
de Pierre Mac Orlan
Études réunies par Philippe Blondeau
Bernard Baritaud : Trois romans sous le signe de l'ambiguïté, p. 9
Philippe Blondeau : Dans l’ombre de la guerre, p. 17
Bruno Curatolo : Le fantastique politique dans le roman des années vingt :
autour de La Cavalière Elsa, p. 29
Laurence Motoret : Les deux chevauchées de La Cavalière Elsa, p. 41
Bernard Alavoine : Le Quai des brumes : Mac Orlan entre Carné et Simenon ?, p. 49
Edith Perry : Le Bal du Pont du Nord dans les marges de l’histoire, p. 59
Martine Boyer-Weinmann : Le statut de la voix narrative dans Le Bal du Pont du Nord, p. 69
Stéphane Chaudier : Style et intensité dans la prose de Mac Orlan, p. 79
La revie littéraire
Bruno Curatolo : Benjamin Crémieux, romancier, p. 91
Fanny Déchanet-Platz : Le travail de la terre dans Les Arnaud, Tempête de printemps
et À hauteur d’homme de Jean Proal : le labour du langage, p. 105