Lille, citadelle de la Contre-Réforme ? (1598-1668)

Nouvelle édition enrichie
Première édition

Lille, grande ville manufacturière et marchande des Pays-Bas espagnols, peuplée d'environ 45.000 habitants vers 1640, est un observatoire privilégié pour suivre le cheminement et les multiples aspects d'une vigoureuse Contre-Réforme qui progressivement devient une réforme catholique authentique et profonde. Pendant les Troubles, à la différence de Tournai ou de Valenciennes, Lille était restée contrôlée par un Magistrat catholique et, dès 1579, elle est une des premières à se réconcilier avec le roi d'Espagne, sur la base de la reconnaissance du seul catholicisme. Des centaines de protestants sont bannis collectivement, d’autres sont contraints de se convertir, la sorcellerie y est traquée, l’instruction religieuse est obligatoire pour les enfants le dimanche, les curés sont invités à tenir un « liber animarum » sur le modèle borroméen pour contrôler l’orthodoxie de leurs paroissiens.
La ville, agrandie, connaît une véritable « invasion conventuelle ».Religieux, notamment jésuites et capucins, et religieuses, appuyés par les évêques, les curés et le Magistrat de la cité entreprennent de convertir la population à un catholicisme régénéré et dynamique. Offices, confréries, processions, dévotions s’épanouissent. La messe est valorisée, la confession et la communion deviennent les sacrements de la conversion permanente. Les œuvres de miséricordes et les fondations se multiplient : ce sont « les hautes eaux de la charité ». C’est aussi le temps de la mort chrétienne et des prières pour les pauvres trépassés.
Cette « catholicisation » de la population a certes ses limites et est ébranlée par la guerre franco-espagnole (1635-1659) qui ravage la région. Mais elle a rarement atteint un tel degré dans l’histoire de la cité. Et le cas lillois témoigne du grand mouvement qui a fait appeler les Pays-Bas espagnols, « Pays-Bas catholiques ».
Ce livre est la réédition de la thèse d’Etat d’Alain Lottin, publiée in-extenso, sources et notes comprises en 1984 aux Editions des beffrois à Dunkerque, et qui repose sur dix années de travail dans les archives et bibliothèques de Lille, Bruxelles, du Vatican, etc.


Spécifications


Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Auteur
Alain Lottin,
Collection
Histoire et civilisations
ISSN
12845655
Langue
français
Mots clés
Moyen Âge
Catégorie (éditeur)
Septentrion Catalogue > Temps, espace et société > Histoire moderne
Catégorie (éditeur)
Septentrion Catalogue > Temps, espace et société
Date de première publication du titre
28 mai 2013
Langue originale
anglais

Livre broché


Date de publication
2000
ISBN-13
9782859396213
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 280
Code interne
666
Format
16 x 24 cm
Poids
770 grammes
Prix
21,34 €
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Sommaire


INTRODUCTION

PREMIÈRE PARTIE
Les cadres sociaux

CHAPITRE I
Famille et parenté
• 1. La famille étroite
• 2. La parenté
CHAPITRE II
Les liens d'homme à homme
• 1. Les origines
• 2. La féodalité classique, normes et réalités
• 3. La féodalité bâtarde
• 4. Conclusion

CHAPITRE III
Les cadres ruraux
• 1. La communauté de village
• 2. La seigneurie
• 3. La paroisse
• 4. Conclusion

CHAPITRE IV
La ville
• 1. Histoire
– 1.1. Rome
– 1.2. Le haut moyen âge
– 1.3. 900-1350 : le second réseau urbain français
– 1.4. Le moyen âge tardif
• 2. Définition
– 2.1. Les mauvais critères
– 2.2. Les bons critères
• 3. La vie urbaine
• 4. Conclusion

DEUXIÈME PARTIE
Les groupes sociaux

CHAPITRE I
Le haut moyen âge. Caractères généraux
• 1. Les vicissitudes politiques
• 2. Le nouvel équilibre économique
• 3. La difficile unité

CHAPITRE II
500-900, les classes sociales
• 1. Etats, ordres ou classes ?
• 2. Les nobles
• 3. Les paysans
• 4. Les clergés
– 4.1. Les clercs
– 4.2. Les moines
• 5. Les gens des villes
• 6. Les pauvres

CHAPITRE III
L'époque féodale, caractères généraux
• 1. Les richesses et les hommes
• 2. Les pouvoirs
• 3. La violence féodale
• 4. Conclusion

CHAPITRE IV
900-1275, les classes sociales
• 1. La noblesse
– 1.1. Les guerriers
– 1.2. Chevalerie et noblesse
– 1.3. L'évolution d'une classe sociale
• 2. Les classes urbaines
• 3. Les paysans
– 3.1. Alleu et tenure
– 3.2. Libres et serfs
– 3.3. La société rurale
• 4. Le clergé
– 4.1. La main-mise des laïques
– 4.2. Le clergé séculier
– 4.3. Le clergé régulier
• 5. Les écoles et leurs produits
• 6. Les pauvres
• 7. Les exclus

CHAPITRE V
La genèse du monde moderne. Caractères généraux
• 1. La guerre de Cent Ans
• 2. Du monde plein au monde vide

CHAPITRE VI
1275-1500 : les classes sociales
• 1. Les nobles
– 1.1. Les nobles et l'argent
– 1.2. Les nobles et le pouvoir
– 1.3. La noblesse critiquée mais enviée
• 2. Officiers et robins
– 2.1. Les universitaires
– 2.2. Les fonctionnaires
– 2.3. Sociologie des parlementaires
– 2.4. Les praticiens
• 3. Les populations urbaines
– 3.1. Les désordres dans les villes françaises
– 3.2. La lutte des classes en Flandre et en Artois
– 3.3. La société urbaine en France
– 3.4. La société urbaine en Flandre et en Artois
• 4. Le clergé
– 4.1. L'église de France entre le pape et le roi
– 4.2. Sociologie du clergé français
• 5. Les paysans
• 6. Les pauvres
• 7. Exclus et marginaux
CONCLUSION
• 1. Conclusions méthodologiques
• 2. L'unité française

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE