Journalier de Jean Pussot maître-charpentier à Reims (1568-1626)


Première édition
Préface de Patrick Demouy

De 1568, année de son mariage à l'âge de 24 ans, jusqu'à son décès en 1626, soit 57 années durant sans la moindre interruption, le maître-charpentier rémois Jehan Pussot tient un journalier, d'abord pour lui-même et son entourage immédiat, puis dans l'espoir avoué d'instruire les générations futures. Son écriture, simple et directe, pudique et parfois ironique, mais jamais dénuée de bon sens, se densifie au fil des ans pour refléter l'élargissement constant des centres d'intérêt de notre artisan. Ainsi à la chronique initiale des événements familiaux et des conjonctures saisonnières, Pussot ajoute très tôt l'observation du cortège sans fin des troubles politico-religieux qui frappent la France et le Pays Rémois au dernier tiers du XVIe siècle. À la compassion pour ses contemporains, à l'occasion des tensions ligueuses particulièrement vives dans une cité toute acquise aux Guise, succède le soulagement apporté par la pacification générale de 1598. Dès lors, l'homme de métier et possesseur de vignes goûte les bienfaits de la gestion prospère des affaires, le fervent catholique se fait le témoin vigilant de la marche triomphale du catholicisme réformé, notamment de ses expériences liturgiques et musicales Le fidèle sujet du royaume se réjouit de la réconciliation survenue entre les premiers Bourbons, la noblesse catholique et sa cité des sacres, redevenue l'ornement visible de la monarchie. Lorsque enfin les dernières années se présentent, emporté par une vague nostalgique de souvenirs personnels, il ouvre une fenêtre mémorielle passionnante sur ses vertes années. 


Spécifications


Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Auteur
Jean Pussot,
Préface de
Patrick Demouy,
Annotations de
Stefano Simiz, Jérôme Buridant,
Collection
Documents et témoignages
ISSN
12846155
Langue
français
Catégorie (éditeur)
Septentrion Catalogue > Temps, espace et société > Histoire moderne
Catégorie (éditeur)
Septentrion Catalogue > Temps, espace et société
Date de première publication du titre
22 avril 2008

Livre broché


Date de publication
1996
ISBN-13
9782859394950
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 416
Code interne
530
Format
16 x 24 cm
Poids
758 grammes
Prix
27,44 €
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Sommaire


AVANT-PROPOS
CHAPITRE I : Le rapport d'occupation d'une position par un terme : Cas limites et cas paradoxaux
1.1. La reformulation d'un programme syntaxique

1.1.1. L'hétérogénéité des deux types de règles syntaxique : syntagmatiques et transformationnelles
1.1.2. La distinction des notions de position et de terme
1.1.3. La définition de la position comme unité de la syntaxe
1.1.4. L'étiquetage des positions syntaxiques

1.2. Calculs sur les modalités du rapport d'occupation

1.2.1. Le cas de l'harmonie
1.2.2. Les cas limites : des termes hors position, des positions sans termes
1.2.3. Les cas paradoxaux

CHAPITRE II : Du mode d'existence de l'infinitif substantivité en français contemporain
2.1. L'infinitif substantivé contemporain

2.1.1. La version traditionnelle de la survivance
2.1.2. Les objections à l'hypothèse traditionnelle de la survivance

2.2. Essai de classement des occurrences d'IS en FC

2.2.1. Les formes d'IS qui sont de véritables noms
2.2.2. Les formes d'IS inconstructibles

2.3. La construction de l'IS en AF et en FC en corrélation avec le mode de placement des clitiques

2.3.1. Les données diachroniques
2.3.2. Un fait de coïncidence
2.3.3. Le cas des verbes pronominaux
2.3.4. Bilan

2.4. L'appartenance catégorielle

2.4.1. L'IS du FC est-il le produit d'une règle de dérivation, c'est-à-dire un Nom dérivé d'un Verbe ?
2.4.2. L'opération morphologique de conversion
2.4.3. Les types d'opérations sémantiques associées
2.4.4. Suffixe dérivationnel et suffixe flexionnel

2.5. Qu'est-ce qu'un emploi métalinguistique ?

2.5.1. Catégorie, genre et nombre des noms antonymes
2.5.2. La nominalisation autonymique, syntaxe et sémantique
2.5.3. Les emplois d'IS constituent-ils des cas d'autonymie ?

2.6. L'hypothèse de la distorsion catégorielle

2.6.1. Utilisation descriptive de la notion de distorsion catégorielle
2.6.2. Possibilité théorique d'une telle représentation

2.7. Le statut morphologique singulier des IS qui sont de vrais N
CHAPITRE III : Deux analyses pour une construction à " adjectif substantivé " : Distorsion catégorielle et conversion morphologique
3.1. Mode de constitution du problème

3.1.1. Cadre théorique de l'étude
3.1.2. Des données problématiques
3.1.3. Les conditions de visibilité du problème
3.1.4. Les solutions disponibles

3.2. Propriétés des phrases (1)
3.3. Interprétation des données

3.3.1. Arguments qui s'opposent au choix de la structure (A)
3.3.2. Les prévisions faites par la structure (B)

3.4. Proposition d'une écriture pour le cas de DC
3.5. Conversion morphologique : justification de la répartition des données

3.5.1. Deux RCM, construisant des N de propriété et des A relationnels
3.5.2. Les adjectifs sans Nom correspondant
3.5.3. Deux contre-exemples à la répartition précédente
3.5.4. Les termes construits par deux opérations de conversion successives, ou les trois orange
3.5.5. Des corrélations inexpliquées
3.5.6. Des cas de distorsion " au second degré " ?
3.5.7. A titre de récapitulation

3.6. L'interprétation exclamative comme interprétation résiduelle

3.6.1. La différenciation entre N de propriété suffixés et N de qualité radicaux
3.6.2. Interprétation intensive de N abstraits dépourvus de lien morphologique avec un A
3.6.3. Caractère résiduel de l'interprétation
3.6.4. L'interprétation partitive généralisée de la construction
3.6.5. Recension des possibilités d'occupation et classement sémantique
3.6.6. Bilan : l'absence de complément et l'impossibilité de complément

3.7. Rentabilité syntaxique de la DC dans la construction étudiée

3.7.1. Il est d'un bavard !
3.7.2. C'est d'un inintérêt !
3.7.3. Il est d'un énervant ! Et d'un décidé !
3.7.4. Il est d'un menteur !
3.7.5. Le cas limite de enceinte
3.7.6. Marques de superlatif et de comparatif
3.7.7. Incompatibilités sémantiques
3.7.8. Le cas de pareil

3.8. Eléments de conclusion

3.8.1. Pas de N fictif
3.8.2. Pas de laisser-passer transcatégoriel
3.8.3. Les effets d'impasse syntaxique de la DC
3.8.4. Implications de la notion de DC et comparaison problématique entre l'anglais et le français
3.8.5. Syntaxe et paradoxes

3.9. Annexe : Etude d'une construction homonyme

3.9.1. Phrase exclamative et phrase assertive en paire minimale
3.9.2. Propriétés des phrases assertives homonymes
3.9.3. Identification de la catégorie inhérente des termes
3.9.4. L'interprétation agentive
3.9.5. A quoi tient l'interprétation (+hum) ?
3.9.6. A quelle RCM appartient la conversion de focalisation ?

CHAPITRE IV : Un cas de dérivation non-affixale : Les N d'action déverbaux
4.1. Un hapax syntaxique est-il possible ?

4.1.1. L'énigme d'une distribution lacunaire
4.1.2. Structure prosodique d'un groupe nominal
4.1.3. Un nom déverbal non suffixé
4.1.4. La coupure invisible entre deux homonymes : le dérivé et le terme de base

4.2. L'oubli de la structure ne se laisse pas oublier

4.2.1. Anecdotes lexicographiques et attrapes enfantines
4.2.2. L'emploi interjectif comme conservatoire de l'inanalysable
4.2.3. Quelles causes à la perte d'identité, lorsqu'il n'y a ni transformation phonétique, ni changement morphologique ?

4.3. Eléments contribuant à la perception peu distincte des N dérivés non-affixés

4.3.1. Les doublets morphologiques
4.3.2. Les homonymes à même radical
4.3.3. Possiblités concurrentes d'analyse par conversion ou par troncation
4.3.4. L'existence de locutions figées
4.3.5. L'évaluation sociologisante

4.4. Les N déverbaux non affixés du français dans la tradition grammaticale

4.4.1. Le problème vu par la grammaire historique
4.4.2. Identification par la dérivation régressive
4.4.3. Le suffixe zéro : mode d'appréhension des structuralistes
4.4.4. Le plein jeu des bases (R.-L. Wagner)

4.5. Annexe au chapitre IV : Prendre la mouche

4.5.1. L'analyse lexicographique de prendre la mouche
4.5.2. Définition et classement des expressions idiomatiques
4.5.3. Autre source de la méconnaissance : la défiguration des mots par la " dérivation synonymique " de l'argot

CHAPITRE V : Analyse de la notion de dérivation impropre
5.1. Les divers lieux d'enregistrement des phénomènes dans le dispositif grammatical

5.1.1. L'ambiguïté de la dénomination d' " infinitif susbtantivé "
5.1.2. La coupure invisible entre morphologie et syntaxe
5.1.3. De l'existence de la dérivation non-affixale

5.2. Délimitation du point de vue

5.2.1. Différenciation entre morphologie et syntaxe
5.2.2. Différenciation entre morphologie dérivationnelle et histoire étymologique
5.2.3. La différenciation entre le caractère concret du dispositif et le caractère abstrait de la compétence lexicale

5.3. La dérivation impropre

5.3.1. Des manuels contemporains
5.3.2. Des manuels classiques
5.3.3. Darmesteter : De la création actuelle de mots nouveaux...
5.3.4. La formulation inaugurale de Diez

5.4. La rationalité de la dérivation impropre consiste à préserver la dérivation propre

5.4.1. Une notion ni établie, ni discutée
5.4.2. Les hypothèses de la philologie comparative
5.4.3. Remaniements effectués par Meyer-Lübke et Nyrop et version canonique résultante
5.4.4. Comment une caractérisation technique devient-elle axiologique ?
5.4.5. En quoi la dérivation propre est-elle véritable ?
5.4.6. Les enjeux même de l'histoire comparative permettent-ils d'établir l'excellence d'une famille de langues ?

5.5. De la notion de supériorité linguistique

5.5.1. La théorie de Humboldt sur l'excellence des langues " sanscrites "
5.5.2. Conditions de possibilité d'une d'une hiérarchie de perfection entre les langues
5.5.3. La " mise en ordre des degrés d'accomplissement "
5.5.4. La flexion, principe le plus pur de la construction du langage
5.5.5. Les langues imparfaites, en cela qu'isolantes ou incorporantes
5.5.6. De la transparence des matériaux qu'apportent les langues pour la connaissance de l'esprit et réciproquement

CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE