La calomnie est la falsification volontaire du discours d'autrui : elle fait dire à quelqu’un ce qu’il n’a pas dit. À la Renaissance, lorsque la grammaire se transforma en philologie, la calomnie devint un « philosophème », l’unité focale d’un réseau de notions et de problèmes, exprimant la nouvelle conscience des écarts entre la pensée... Lire la suite
La calomnie est la falsification volontaire du discours d'autrui : elle fait dire à quelqu’un ce qu’il n’a pas dit. À la Renaissance, lorsque la grammaire se transforma en philologie, la calomnie devint un « philosophème », l’unité focale d’un réseau de notions et de problèmes, exprimant la nouvelle conscience des écarts entre la pensée, son expression dans une langue historique et sa communication. Contre les lectures fautives, le philologue rétablit le sens authentique des œuvres du passé. Par son pouvoir de miner la crédibilité d’autrui, la calomnie fut également un objet de réflexion politique et religieuse, incitant même Botticelli à en donner une représentation picturale.
Cet essai se propose d’analyser les dispositifs de la calomnie, ainsi que ses effets et ses remèdes, dans ses lieux historiques d’apparition. Ainsi, après avoir examiné l’émergence de la calomnie à la Renaissance, on en étudiera la réélaboration dans la défense de Descartes contre ceux qui l’accusaient d’hérésie. Le problème humaniste de la communication se transforme ici dans celui de la juste compréhension des idées et dans l’examen des passions négatives et les vertus qui les contrecarrent, notamment la générosité. Si ces éléments constituent la préhistoire de l’herméneutique, l’étude de l’herméneutique générale du XVIIe-XVIIIe siècle, visant à contrer les calomnies de l’interprète malicieux, en représente sa première forme. On verra enfin comment la calomnie fut réduite ensuite à la médisance.
Notes sur le texte
Préface à l'édition française
Introduction
Prologue
I
Jeunesse et déception
1758-1793
1 – Burnham Thorpe. Septembre 1758 – Avril 1771
2 – La Royal Navy en 1771
3 – Horace Nelson, aspirant de première classe. Mai 1771 – Avril 1777
4 – De lieutenant à capitaine : Les Antilles. Avril 1777 – Novembre 1780
5 – Le HMS Albemarle. Novembre 1780 – Mars 1784
6 – Le HMS Boreas et les Antilles. Mars 1784 – Juillet 1786
7 – Officier général de la marine Îles sous le Vent. Août 1786 – Novembre 1787
8 – Demi-solde dans le Norfolk. Décembre 1787 – Décembre 1792
II
La maturité et le triomphe
1793-1798
9 – La Royal Navy en 1793
10 – L'armement du HMS Agamemnon. Janvier – Août 1793
11 – La Méditerranée occidentale : Un subordonné frustré. Juillet 1793 – Juillet 1795
12 – Le commandement indépendant de la Méditerranée occidentale. Juillet 1795 – Décembre 1796
13 – La Minerve et La Blanche. En route vers Porto Ferraio. Décembre 1796 – Février 1797
14 – La bataille du cap Saint-Vincent et Le blocus de Cadix. 14 février – 14 juillet 1797
15 – Désastre à Santa Cruz. 14 juillet – 4 septembre 1797
16 – Convalescence et haut commandement. Septembre 1797 – Mai 1798
17 – À la poursuite des Français. 3 mai – 1er août 1798
18 – La bataille d'Aboukir. 1er août – 22 septembre 1798
III
Passion et discrédit
1798-1801
19 – Palerme et Naples. 22 septembre – 6 août 1799
20 – Badinage et Déshonneur. 7 août 1799 – 8 novembre 1800
21 – Séparation. 8 novembre 1800 – Mars 1801
22 – Copenhagen. Mars – 2 avril 1801
23 – Commandant en chef, Escadre de la Baltique. Avril – Juin 1801
24 – Boulogne. Juillet – Octobre 1801
IV
Adulation et mort
1801-1805
25 – La paix et le voyage au Pays de Galles. Octobre 1801 – Mai 1803
26 – La paix d’Amiens. Octobre 1801 – Mai 1803
27 – Commandant en chef, Méditerranée. Mai 1803 – Janvier 1805
28 – La longue chasse. Janvier – Septembre 1805
29 – Trafalgar. 14 septembre – 21 octobre 1805
30 – Synthèse
Index
Bibliographie
Table des cartes
Remerciements