Aristote, oublié depuis deux siècles, devient au XIXe siècle un contemporain. Soutenue par un remarquable travail éditorial évoqué par les noms de Brandis, Bekker ou Bonitz, cette réévaluation engage les différents champs de la philosophie... Lire la suite
Aristote, oublié depuis deux siècles, devient au XIXe siècle un contemporain. Soutenue par un remarquable travail éditorial évoqué par les noms de Brandis, Bekker ou Bonitz, cette réévaluation engage les différents champs de la philosophie. On se tourne vers Aristote pour réhabiliter la question métaphysique, mais aussi pour interroger les instruments de la pensée, les concepts et les catégories, ou penser le rapport de la philosophie aux sciences positives. Le style d'Aristote, recherchant un mode de connaissance adapté à chaque objet, avec son exigence de rigueur et de sobriété, trouve un écho chez tous ceux qui désirent faire de la philosophie une science rigoureuse. Selon les contextes, la lecture de ses écrits a nourri des traditions philosophiques bien différenciées, de la phénoménologie à la logique, de la métaphysique au regain de la philosophie pratique. Elle accentue, selon les aires culturelles, certaines préoccupations : philologique et linguistique en Allemagne, métaphysique en France, scientifique en Autriche, logique en Pologne, pratique, scientifique et métaphysique dans les pays anglo-saxons. Ce livre dresse un état des lieux de la surprenante actualité d'Aristote au XIXe siècle en suivant les interprétations contrastées de ses principales oeuvres. A travers ses trois sections : 1. La critique de l'idéalisme ; 2. Le retour de la métaphysique ; 3. La logique de la science, il souligne le rôle essentiel de Trendelenburg, Ravaisson et Brentano tout en présentant plusieurs acteurs de cette passion péripatéticienne (de Feuerbach, Droysen, Dilthey à Comte, Peirce ou Lukasiewicz). Avec des textes inédits de Brentano, une bibliographie des éditions d'Aristote et des études au XIXe siècle, il constitue un ouvrage de référence.
Remerciements
Avant-propos
Christian Civardi
Introduction générale
Armel Dubois-Nayt
Chapitre 1
Nation et gynécocratie dans l'Écosse du XVIe siècle
Armel Dubois-Nayt
Introduction : nation et nationalisme au début de l’époque moderne
Émergence et premières icônes du sentiment national écossais
I. John Knox et le monstrueux gouvernement des femmes
1.1. Territorialité du débat et de l’argumentation knoxienne
1.2. Knox tolère-t-il la gynécocratie en Écosse ?
II. Buchanan et la Rerum Scoticarum Historia
2.1. Au douzième livre de l’Histoire…
2.2. Buchanan en renfort à Kennedy
Conclusion
Chapitre 2 -
Les suffragettes écossaises et l’affirmation de l’identité nationale
Christian Auer
Introduction
I. Les femmes dans la société patriarcale
1.1. Les femmes dans l’historiographie écossaise
1.2. Sphère privée, sphère publique
1.3. La domination masculine
II. La scotticite des suffragettes écossaises
2.1. Les suffragettes écossaises : mimétisme ou originalité ?
2.2. La radicalisation des stratégies
2.3. Identité nationale et revitalisation du passé
Conclusion
Chapitre 3
Femmes et pouvoir politique dans l’Écosse contemporaine
Nathalie Duclos
Introduction
I. Les femmes écossaises et le débat constitutionnel dans les années 1980 et 1990 : l’impact des féministes sur les projets de réforme
1.1. Femmes et mouvement autonomiste écossais dans les années 1980
1.2. Le débat constitutionnel dans l’Écosse des années 1990
II. La représentation directe des femmes écossaises : la présence des femmes au sein des nouvelles institutions
2.1. Les femmes au sein du parlement écossais
2.2. Femmes et positions de pouvoir au sein des nouvelles institutions politiques écossaises
III. La représentation « substantive » des femmes écossaises, ou la promotion des intérêts des femmes
3.1. Facteurs structurels
3.2. Les politiques votées à Édimbourg depuis 1999
Conclusion
Conclusion générale
Nathalie Duclos
Bibliographie
Index