Les mobiles de Marcel Proust

Une sémantique du déplacement
Première édition

Préface de Pierre-Louis Rey

Les historiens et humanistes ont longtemps et unanimement considéré qu'entre le milieu du VIIe siècle et la fin du IXe, c'est-à-dire entre la stabilisation des peuples germaniques riverains de la Mer du Nord et le déferlement des raids vikings, le... Lire la suite

Les historiens et humanistes ont longtemps et unanimement considéré qu'entre le milieu du VIIe siècle et la fin du IXe, c'est-à-dire entre la stabilisation des peuples germaniques riverains de la Mer du Nord et le déferlement des raids vikings, le peuple frison avait été, par l'entremise de ses navigateurs et de ses marchand, le principal agent de liaison entre le continent, les Iles Britanniques et la Scandinavie. Cette vision des choses, sans doute trop systématique, a récemment fait l'objet de contestations tellement radicales qu'elles paraissaient justifier la tentative d'une nouvelle synthèse qui ne prêcherait ni par les excès de la méthode hypercritique, ni par ceux de l'idéalisme historique - telle fut la prétention de la présente recherche. Cette thèse, qui valut à son auteur l'obtention du Prix d'Histoire de l'Académie Marine, mobilise l'argumentation à la fois écrite (pour la première fois réunie dans un important volume annexe), onomastique, numismatique et archéologique pour préciser les limites spatiales et temporelles de l'expansion marchande des Frisons du haut Moyen Age. Surtout, dépassant les vieux débats, pour en expliquer le pourquoi et le comment: une terre ingrate allongée des bouches de l'Escaut à celle de la Weser; une population nombreuses et dynamique, ouverte sur l'extérieur grâce à d'avantageux sites portuaires (Dorestad en particulier) et à de remarquables aptitudes nautiques; une vigoureuse organisation marchande, étayée par de bonnes espèces monétaires, stimulée par l'esprit de profit, structurée par un dense réseau de colonies. D'ailleurs, l'empreinte laissée par lui fut telle que, venue l'heure du déclin, le Frison au long cours resta un mythe de l'Europe médiévale, depuis l'Angleterre la plus occidentale jusqu'à la Rhénanie la plus méridionale.


Spécifications


Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Auteur
Marie-Agnès Barathieu,
Préface de
Pierre-Louis Rey,
Collection
Perspectives
ISSN
16213211
Langue
français
Catégorie (éditeur)
Septentrion Catalogue > Lettres et arts > Lettres et littérature française
Catégorie (éditeur)
Septentrion Catalogue > Lettres et arts
Date de première publication du titre
1985

Livre broché


Date de publication
2002
ISBN-13
9782859397166
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 352
Code interne
760
Format
16 x 24 cm
Poids
559 grammes
Prix
28,00 €
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Sommaire


Préface de Pierre-Louis Rey
Préliminaires
Première Partie. — Des métaphores qui filent
Chapitre I. — Pour paraître : les 'standings mobiles'
I. — Côté Guermantes : calèche et comtesse
II. — Côté bourgeois : 'le reste'
III. — De l'« automédon » au « wattman » : les variants d'un paraître
Chapitre II. — Pour faire paraître : des modalisateurs
I. — Pour faire paraître 'cati' ou 'décati'
II. — Pour faire paraître visionnaire ou classique (autour des artistes)
III. — Pour faire paraître homo ou hétéro (Maîtres et chauffeurs)
Deuxième partie. — Le cycle d'Albertine et de Jean
Chapitre I. — Pour reconnaître : la cycliste, le bicycliste
I. — La cycliste de Balbec
II. — Le cycliste de Pont-Labbé et de Beg-Meil
Chapitre II. — Pour annoncer « le troisième sexe » : un déguisement de choix
I. — « La femme-homme » : Albertine
II. — « L'homme-femme » : Servois ?
Troisième Partie. — Mû et Emu
Chapitre I. — Pour naître : un chronotope du roman d'apprentissage
I. — « Les trois voitures » : pour naître à l'écriture
II. — La voiture d'Odette : pour naître à l'amour
Chapitre II. — Pour renaître : une autre émotion, une autre mobilité
I. — Une autre émotion
II. — Une autre mobilité, celle du texte
Epilogue. — « Le discours de la machine »
Bibliographie