A travers un examen précis des dernières analyses musicales d'Adorno consacrées aux oeuvres de Mahler et de Berg, cet ouvrage vise à réévaluer la pensée adornienne de la musique, tout d'abord en interrogeant son statut qui est philosophique.?Ni réductible à une approche musicologique, mais ni non plus la simple application d'un système qui se construirait indépendamment d'elle, celle-ci se présente comme le foyer privilégié à partir duquel l'esthétique d'Adorno se laisse saisir comme une esthétique du concret, comme une philosophie de l'art s'élaborant à travers les oeuvres. Appréhender sa pensée musicale excède donc une étude spécialisée, elle permet de circonscrire les concepts fondamentaux de son esthétique, notamment ceux de matériau, forme, et contenu de vérité. On a jusqu'à présent beaucoup insisté sur l'ouvrage d'Adorno Philosophie de la nouvelle musique. En s'attachant à ses derniers écrits, cette étude vise à épouser sa pensée musicale jusqu'à son terme pour en ressaisir la cohérence et la dynamique internes. On ne la comprend qu'au vu d'un double effort : d'une part élaborer un concept positif de la raison, d'autre part penser l'évolution de la musique dans les années post-quarante-cinq. Aussi, en précisant les termes du débat avec l'avant-garde musicale, avec le sérialisme généralisé et la musique de Cage, cet ouvrage tente enfin de dégager les raisons philosophiques qui justifient certaines réserves d'Adorno.?Si cela permet de circonscrire chez lui l'idée d'une musique informelle, cela contribue surtout à remettre en chantier l'idée de son conservatisme ou de son passéisme en matière d'art.
Mes amis et Le Piège d'Emmanuel Bove
Études réunies par Paul Renard
Jean-Luc Bitton : Carnet de bord, p. 5
Paul Renard : Mes amis : identité, société, absurdité, p. 13
Catherine Douzou : Le roman décomposé de Mes Amis, p. 19
Bruno Curatolo : Mes amis : une écriture blanche pour un roman noir ?, p. 31
Marie-Thérèse Eychart : Poétique de la banalité dans Mes amis, p. 45
Stéphane Verrue : Bâton sur les planches, p. 55
Michèle Hecquet : Emmanuel Bove et Dostoïevski : Journal écrit en hiver, p. 61
Anne-Charlotte Östman : Journal écrit en hiver, un livre immoral ?, p. 69
François Ouellet : Écrire la culpabilité, p. 75
Alain Cresciucci : Oubli de Bove ?, p. 85
Roman 20/50
Joël Loehr : L'Espoir ou le chant du coq, p. 96
Romans contemporains
Aline Mura : Le silence de l'écrivain, Richard Millet, p.107
Richard Millet : Olivier Messiaen, peintre de l'Au-Delà, p. 115
Lectures étrangères
Marie-France David-de Palacio: Le Faux Néron de Lion Feuchtwanger (1936) : pour une utilisation à rebours du Néron décadent, p. 119
La revie littéraire
Frédéric Briot : Jean Malaquais, p.129
Paul Renard Un roman du vide : Les Dimanches de Jean Dézert (1914) de Jean de La Ville de Mirmont, p. 139
sc po