Cet ouvrage collectif est le fruit d'un colloque sur les philosophies du plaisir qui a réuni philologues et philosophes, spécialistes de l'Antiquité et de la Renaissance, en juin 2004, à l'Université de Lille 3. Les études proposées analysent d'abord la formation des pensées du plaisir dans le monde antique et les débats qu'elles suscitèrent entre les différentes écoles, des grands théoriciens de l'Antiquité grecque jusqu'au début de l'ère chrétienne. Elles mettent aussi en évidence les réajustements et les discussions qui eurent lieu parfois au sein même des grandes familles philosophiques, chez les Cyrénaïques et les Épicuriens, mais aussi chez les Néoplatoniciens. On mesure alors combien l'Antiquité reste attachée à une pensée hédoniste dont la poésie latine s'est faite l'écho. En explorant ensuite le champ de la réception humaniste, ces travaux permettent d'évaluer la dette des philosophes de la Renaissance à l'égard de leurs prédécesseurs grecs et romains, mais aussi, dans un cadre politique, religieux et moral différent, de mieux cerner les enjeux d'une pensée du plaisir au sein de nouvelles configurations philosophiques, qu'il s'agisse de l'épicurisme chrétien d'un Lorenzo Valla ou de l'alliance d'épicurisme et de néoplatonisme chez Marsile Ficin. De glissements en réappropriations, un vaste corpus se dessine, en particulier de langue latine, assez délaissé jusqu'à présent et que ce recueil propose d'explorer.
Introduction
Chapitre I
Les concepts d'« auteur » et de « cinéma d'auteur » : historiographie d'une question et de sa réception
Aux origines du débat : l’acception ambivalente, juridique et littéraire du mot « auteur »
La Politique des auteurs
Le cinéma, la littérature, l’image
Le cinéaste entre l’auteur et l’artiste
Entre auteurisme et cinéphilie(s)
La Politique des auteurs en question
L’auteur, le sujet, le spectateur
Chapitre II
Du sort et du sens de quelques critères
La réception ambiguë du cinéma par l’honnête homme
La question de l’écriture (pour en finir avec un trait faussement définitoire)
La qualité : une condition nécessaire mais pas suffisante
Vision du monde et effet de sens
Panthéon(s) cinématographique(s) et films-culte
Chapitre III
Quelle place pour le questionnement ?
Le film, forme d’un questionnement.
Le cinéma et l’esthétique de la réception (la dialectique de la question et de la réponse)
Le cinéma d’art n’est pas un cinéma de questionnement
Le cinéma-essai et le cinéma-discours, ou la sublimation du questionnement
Le cinéma du moi
La réponse avant la question : le cinéma d’intervention sociale
La voie étroite du documentaire
Le néo-cinéma, ou la négation du questionnement
Le cinéma de fiction classique entre questionnement et démonstration : quel statut de la diégèse ?
Chapitre IV
De quelques discriminants
Sens et non-sens de l’ironie
Les fausses questions du sens final et du happy-end
La distance : une question de représentation, de point de vue
La « bonne » distance
Un trait définitoire minimisé : la construction du sens par le spectateur
Chapitre V
Le cinéma n’est pas le septième des Beaux-Arts
Le défi de l’image analogique
Les cinéastes classiques et la fonction anthropologique de l’art
Le scénario : une condition nécessaire, mais pas suffisante
Un art du découpage et du montage
Un inédit art de l’espace
De l’imaginaire à la poétique
Un art du personnage ; le personnage et la psyché du spectateur
Chapitre VI
Les grands cinéastes, des classiques aux modernes
L’auteur n’est trop souvent qu’un énonciateur
Une œuvre se construit ; un grand cinéaste ne refait pas toujours le même film
Le cinéma classique, art du symbolique
Le cinéma moderne entre phénoménologie et anthropologie
Conclusion
Le cinéma, l’art et ses usages
Bibliographie