Livre épuisé
Nier l'existence d'un droit de résistance, n'était-ce pas aussi pour Kant une façon de défendre l'État issu de la Révolution française ? Tel est le point de départ choisi par D. Losurdo pour procéder à une relecture de l'ensemble de la pensée... Lire la suite
Nier l'existence d'un droit de résistance, n'était-ce pas aussi pour Kant une façon de défendre l'Etat issu de la Révolution française ? Tel est le point de départ choisi par D. Losurdo pour procéder à une relecture de l'ensemble de la pensée politique kantienne: face à toutes les "incohérences" que celle-ci semble comporter, face à tant de "duplicité", mi-calculées, mi-imposées par le contexte allemand et européen de l'époque, peut-on encore s'en tenir à l'image traditionnelle d'un homme exclusivement préoccupé de rigueur moral et de défense de l'ordre établi ? Le lien entre persécution et art d'écrire que laisse deviner le texte kantien ne suggère-t-il pas, au contraire, une toute autre figure, plus dramatique et moins rassurante ? Celle d'un philosophe contraint de se livrer à un exercice permanent d'autocensure et de dissimulation pour échapper à la vigilance des autorités prussiennes ? et celle d'une théorie politique dont l'ambiguïté ne fait que réfléchir ce qui, dans les conditions de l'Allemagne contre-révolutionnaire, constitue le prix à payer pour tout intellectuel progressiste désireux de jouir d'une relative liberté d'expression: la laborieuse recherche d'un compromis avec le pouvoir en place.
Avant Propos
Chapitre 1
Le débat Alquié-Gueroult autour de la question du cogito
Chapitre 2
Le débat Foucault-Derrida autour de l'argument de la folie et du rêve
Chapitre 3
D'une querelle à l’autre
ANNEXE
Descartes, philosophe « français » ?
1. Descartes et le « cartésianisme »
2. Descartes « séparé de sa philosophie » (François Azouvi, Descartes et la France – Histoire D’une passion nationale)
3. Descartes, est-ce la France ? (André Glucksmann, Descartes c’est la France)