Les historiens et humanistes ont longtemps et unanimement considéré qu'entre le milieu du VIIe siècle et la fin du IXe, c'est-à-dire entre la stabilisation des peuples germaniques riverains de la Mer du Nord et le déferlement des raids vikings, le... Lire la suite
Les historiens et humanistes ont longtemps et unanimement considéré qu'entre le milieu du VIIe siècle et la fin du IXe, c'est-à-dire entre la stabilisation des peuples germaniques riverains de la Mer du Nord et le déferlement des raids vikings, le peuple frison avait été, par l'entremise de ses navigateurs et de ses marchand, le principal agent de liaison entre le continent, les Iles Britanniques et la Scandinavie. Cette vision des choses, sans doute trop systématique, a récemment fait l'objet de contestations tellement radicales qu'elles paraissaient justifier la tentative d'une nouvelle synthèse qui ne prêcherait ni par les excès de la méthode hypercritique, ni par ceux de l'idéalisme historique - telle fut la prétention de la présente recherche. Cette thèse, qui valut à son auteur l'obtention du Prix d'Histoire de l'Académie Marine, mobilise l'argumentation à la fois écrite (pour la première fois réunie dans un important volume annexe), onomastique, numismatique et archéologique pour préciser les limites spatiales et temporelles de l'expansion marchande des Frisons du haut Moyen Age. Surtout, dépassant les vieux débats, pour en expliquer le pourquoi et le comment: une terre ingrate allongée des bouches de l'Escaut à celle de la Weser; une population nombreuses et dynamique, ouverte sur l'extérieur grâce à d'avantageux sites portuaires (Dorestad en particulier) et à de remarquables aptitudes nautiques; une vigoureuse organisation marchande, étayée par de bonnes espèces monétaires, stimulée par l'esprit de profit, structurée par un dense réseau de colonies. D'ailleurs, l'empreinte laissée par lui fut telle que, venue l'heure du déclin, le Frison au long cours resta un mythe de l'Europe médiévale, depuis l'Angleterre la plus occidentale jusqu'à la Rhénanie la plus méridionale.
Première partie : De la migration irlandaise initiale aux interactions militaires, religieuses et culturelles
Eamon O'Ciosáin – La migration irlandaise vers la France (1590-1690) et les enjeux de mémoire.
Pierre-Louis Coudray – Soldats irlandais en France au XVIIe siècle : pouvoir militaire contre pouvoir municipal à Nîmes (1655) et Saumur(1676
Sylvie Pomies Maréchal – Maureen Patricia O'Sullivan : Une Irlandaise au service de la résistance française
Déborah Vandewoude – Pèlerinages des Irlandais à Lourdes : des liens spirituels et interactionnels avec la France
Stéphane Jousni – Mar Pliche ! Les vacances de M. Joyce en Bretagne
Deuxième partie: De la construction de l'Irlande romantique et nationaliste dans l’imaginaire français à la construction des identités irlandaises en France
Anne Magny – Maud Gonne et la propagande nationaliste en France : images, pathos et liens
Pierre Joannon – Un communard dans les tourbières d’Erin : Paschal Grousset et la question d’Irlande
Catherine Maignant – « Les clichés photographiques en couleurs pris en Irlande pour M. Kahn » (1913) : Regards idéologiques croisés
Oliver O’Hanlon – Simone Téry : une Française en Irlande
Shane Lillis – Translation et traduction d’un Irlandais dans Ulysse de James Joyce
Eva Urban – L’identité de l’Ulster forgée dans les tranchées : Regarde les fils de l’Ulster marchant vers la Somme de Frank McGuinness
Troisième partie : Les enjeux du nationalisme extrémiste irlandais en France depuis la Seconde Guerre mondiale
Christophe Gillissen – Les relations franco-irlandaises et les Bretons réfugiés en Irlande
Pascal Pragnère – Exporter la guerre, importer la paix : dimensions transnationales de deux conflits nationalistes
Fabrice Mourlon – Le Sinn Féin à la Fête de l’Humanité
Agnès Maillot – Réceptions françaises et irlandaises de Hunger : regards croisés