Le XIème Congrès de l'Association Internationale des Germanistes / Internationale Vereinigung für Germanistik
Paris 26 août – 3 septembre 2005
L’Internationale Vereinigung für Germanistik (IVG) a été fondée en 1951 essentiellement par des germanistes non-allemands, en grande partie exilés, pour une part d’origine juive, désireux de rétablir, sur une base universitaire internationale, les liens étroits avec la langue et la littérature allemandes. Rattachée à la Fédération Internationale des Langues et Littératures Modernes (FILLM) dont elle est encore membre à ce jour, l’IVG n’entretient pas de rapports directs avec les nombreuses associations nationales (Germanistenverbände) qui ont vu le jour depuis. Sa seule tutelle morale est l’UNESCO. L’IVG a pour siège la ville et le pays du Président en exercice. Elle tient ses congrès tous les cinq ans. Dirigée par un « Präsidium » (Président et 2 vice-présidents) et un « Comité » (Ausschuß) de 20 membres qui fixent les sujets des Congrès, elle est ouverte à tous les universitaires au minimum docteurs ayant des publications représentatives à leur actif et pouvant attester d’activités dans un établissement d’Enseignement Supérieur. Outre l’allemand, le champ couvert est celui des quatre langues scandinaves, du néerlandais (y compris le frison et l’afrikaans), le yiddish, dans leurs dimensions diachroniques et synchroniques.
Le premier Congrès de l’IVG eut lieu à Rome en 1955 – celui de Paris marquait le 50e anniversaire de cet événement. Entre-temps, Copenhague, Cambridge, Amsterdam, Princeton, Bâle, Göttingen, Tokyo, Vancouver, Vienne avaient eu l’honneur d’accueillir une manifestation qui s’était rapidement imposée comme la rencontre scientifique la plus importante et la plus exigeante de germanistes issus de pays de plus en plus nombreux. Si le Congrès de 1985 (Göttingen) avait été marqué par le retour en Allemagne et chargé d’une incontestable dimension politique suite à cette réintégration tardive de l’Allemagne dans le communauté de la discipline à laquelle elle avait donné naissance, le passage par Tokyo en 1990, puis par Vancouver en 1995 manifestait un réel effort d’internationalisation, par une sortie de l’espace ouest-européen/nord-américain.
L’élection à la présidence, en septembre 2000, de Jean-Marie Valentin (Paris IV et Chaire d’Histoire culturelle du monde germanique à l’Institut universitaire de France) a fait de la France le pays d’accueil et de Paris le lieu du Congrès de 2005. Outre les instances prévues par les statuts, le Président s’est entouré d’une équipe locale resserrée comprenant Jean-François Candoni (Paris IV), secrétaire général, Ronald Perlwitz (Paris IV), trésorier, Stéphane Pesnel (Paris IV), chargé des contacts avec les éditeurs et responsable de l’organisation du salon consacré aux publications scientifiques récentes, Elisabeth Rothmund (Paris XII), qui a assuré les relations avec diverses maisons de la Cité Internationale universitaire du Boulevard Jourdan. Les tâches matérielles qui ont précédé le Congrès avant d’en permettre le bon déroulement ont été assurées pas une équipe d’étudiants, d’ATER, de doctorants et de Maîtres de conférences de Paris IV, Paris X et Strasbourg.
Le Congrès s’est tenu au Centre Universitaire Malesherbes qui avait été entièrement mis à disposition de l’IVG par le Président de la Sorbonne, Jean-Robert Pitte. L’ « unité de lieu » a pu être réalisée grâce à une utilisation optimale des salles et des amphithéâtres du Centre Malesherbes. Elle a facilité les contacts entre congressistes et a donné à la foire du livre (toutes les maisons importantes d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse alémanique étaient présentes ou tout au moins représentées par la librairie InfoBuch, qui avait elle aussi un stand) un cadre très favorable.
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L’équipe organisatrice a voulu d’abord sensibiliser les germanistes français à l’importance de l’IVG (seuls 26 d’entre eux participaient en 2000 aux journées viennoises). Les deux campagnes d’information ont produit des effets positifs puisque le nombre des adhérents de notre pays (c’est-à-dire à jour de leur cotisation) dépassait légèrement les 300 à l’ouverture du Congrès. Ce fut là une base importante qui autorisa une imbrication étroite entre notre germanistique et l’IVG. Ainsi, la direction des 30 sections incluait à chaque fois un(e) collègue français(e) dont la tâche principale était d’assurer le lien (choix des sujets, direction des débats, publication) avec le « Präsidium ». De même, une des cinq grandes conférences plénières fut confiée à un français (Rémy Colombat). Ajoutons que deux des Tables Rondes furent dirigées l’une par Frédéric Hartweg (Strasbourg), l’autre par Michael Werner (CNRS/EHESS, directeur du CIÉRA). Quant aux intervenants (dont beaucoup de jeunes collègues), ils furent 134, ce qui fit de la France le deuxième pays en nombre d’intervenants, assez loin derrière l’Allemagne (212 intervenants).
L’organisation matérielle par ordinateur et avec le secours de l’Internet eut pour priorité, outre la constitution d’un site propre au sein de Paris IV, la réalisation d’une base de données. S’il a été possible de s’appuyer sur le travail commencé à Vienne, il a fallu aussi mettre à jour de manière continue des informations très peu stables : nouveaux pays, changement des générations particulièrement sensible, instabilité des emplois précarisés par le système de plus en plus répandu des contrats à durée limitée – sans parler des départs à la retraite, des changements d’adresse et des décès, tout cela le plus souvent non signalé. Cette recomposition a conduit aussi à rayer des listes plus de 200 germanistes qui n’avaient de membre que le nom. Le chiffre actuel d’environ 1 500 membres reflète correctement la situation. Une telle « opération vérité » avait déjà été conduite à Vienne. On peut légitimement penser qu’il faudra malheureusement la renouveler.
Le Comité avait le devoir de définir un sujet en rapport avec les préoccupations modernes, l’évolution de la discipline et la très forte internationalisation des membres de l’IVG. Si le mode allemand d’orientation et d’organisation des études de germanistique constituent une référence à ne pas perdre de vue, il ne saurait plus avoir aujourd’hui de pertinence absolue. Il faut en effet rappeler que le travail de médiation, de diffusion de la langue, de la littérature et de la culture allemandes, passe en effet par les germanistiques des pays autres que germanophones. D’autre part, il faut considérer comme pleinement légitimes les points de vue extérieurs sur les lettres et la culture allemandes, des points de vue fondés sur les « intertextes » culturels des germanistes n’ayant pas l’allemand pour langue maternelle. Enfin, il serait souhaitable et profitable à la discipline que les dialogues entre germanistiques non-allemandes soient plus fréquents et plus approfondis. À cet égard, le Président, lors de l’Assemblée plénière du 3 septembre, a tenu à encourager vivement les regroupements régionaux. Il a rappelé les efforts efficaces qui ont conduit à la création il y a quelques années d’une association centre-européenne et d’une autre en Amérique du Sud. Il a pu lui-même convaincre les universités africaines (Égypte, Maghreb, Afrique subsaharienne et Afrique du Sud) à s’engager sur cette voie ; ce projet est, à l’heure actuelle, en cours de réalisation. Il est clair cependant que l’on devrait chercher en France à renforcer les liens avec nos voisins, l’Europe du sud-ouest, l’Italie, l’Espagne, la Suisse, etc.
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Le sujet retenu par la Présidence et le Comité visait à rendre compte de ces divers facteurs ainsi que de la signature par l’UNESCO de la convention internationale pour la promotion de la diversité culturelle. Il s’agissait en outre d’impliquer les études germaniques en tant que telles – ses méthodes et ses objets – dans le phénomène étudié. Enfin, le souci d’éviter une formulation exagérément lénifiante a conduit à préférer la formule de « Germanistik im Konflikt des Kulturen » à celle de « Germanistik im Dialog der Kulturen », même si ce sujet faisait immanquablement penser au « clash of civilizations » de Samuel P. Huntington. Le lien étroit avec les textes et la recherche permettait de contourner cet écueil tout en conservant aux débats leur potentiel critique – et de fait, certaines sections ont connu des discussions animées.
Le nombre des sections (30) était sans doute élevé. Fallait-il en réduire le nombre ? Les organisateurs ont été en fait mus par le souci de conserver toute leur place aux études scandinaves/nordiques, néerlandaises et yiddish – cette dernière section n’avait pas fonctionné à Vienne en 2000, les participants annoncés s’étant retirés en raison de la situation politique régnant alors en Autriche. Un secteur traditionnel comme la linguistique (diachronique et synchronique) se devait d’être traité selon les critères habituels – les sections consacrées à l’apprentissage et à l’enseignement de l’allemand en contexte germanophone et à la lexicologie ont au demeurant remporté un franc succès. Curieusement, il n’en fut pas de même pour l’étude des discours dans les nouveaux médias : on peut se demander si la recherche n’est pas en train de prendre du retard dans un secteur manifestement actuel et à évolution rapide. De même, on s’étonnera de la très faible représentation française dans la section 4 (Deutsch lehren und lernen im nicht-deutschsprachigen Kontext). De toute évidence, cette carence est d’ordre structurel et non d’ordre individuel – elle semble bien appeler une réflexion approfondie. En revanche, notre représentation « convenable » dans la section 5 (Übersetzen im Kulturkonflikt) témoigne de la vitalité, en France, de la traduction littéraire, bien représentée sur le marché du livre et à travers quelques DESS (Masters 2) récemment mis en place. Toutefois on peut s’interroger sur la très faible présence de la traductologie dans nos cursus de germanistique. Il y aurait sans doute urgence à y remédier.
Plusieurs sections (littérature de voyage, émigration/rémigration, texte et image, Gender-Studies par ex.) s’imposaient naturellement. Pour d’autres sujets en revanche, l’actualisation était davantage manifeste. Signalons notamment : Kulturwissenschaft vs. Philologie ? ; Wissenschaften und Literatur seit der Renaissance ; Divergente Kulturräume in der Literatur ; Universal-, Global- und Nationalkulturen ; Nationalliteratur und Weltliteratur, Multikulturalität in der zeitgenössischen deutschsprachigen Literatur. D’une manière générale, une des caractéristiques majeures du Congrès de Paris fut de renoncer aux ateliers par périodes (Moyen Âge, baroque, classicisme, romantisme, etc.) au profit de coupes transversales thématiques.
Il faut pour finir se poser la question de la « civilisation ». Sous sa forme actuelle, de caractère historique et sociale, elle représente en France une « exception culturelle », à tout le moins académique, qui isole les germanistes qui en font leur objet de recherche, la dimension pédagogique n’entrant pas en ligne de compte car elle est consubstantielle à toute « Auslandsgermanistik ». Lors du Congrès de Vienne (2000), nous avons obtenu la substitution, dans les statuts de l’IVG, à l’ancienne formulation de « Internationale Vereinigung für Sprach- und Literaturwissenschaft », de celle de « Internationale Vereinigung für Germanistik ». La stricte délimitation au couple « littérature-langage » ne s’impose donc plus et un élargissement a pu se produire : placé, pour une bonne part, sous le signe de la culture : sociologie culturelle, altérité, acculturation/déculturation, histoire culturelle, Gender-Studies, histoire des intellectuels, mémoire, relations inter-culturelles, multiculturalités (espaces dans leurs composantes géographiques et historiques et espaces des textes et de leurs écritures)… tout cela sans prétendre à l’exhaustivité. Le croisement avec l’enseignement « im nicht-deutschsprachigen Kontext » et l’étude lexicologique par exemple offrait d’autres terrains d’application. Si un nombre important de germanistes français ont emprunté ces nouvelles voies, d’autres n’ont pas su ou voulu saisir la chance qui leur était offerte. On peut, on doit le regretter, surtout pour l’évolution de la recherche en civilisation. Une réflexion est sans aucun doute nécessaire, qui passe aussi par une redéfinition des questions (en particulier celle des options) aux concours de recrutement de l’enseignement secondaire. Il y aurait là deux avantages : un tel enseignement rénové de la civilisation contribuerait à éviter l’isolement de fait constaté plus haut. Mais il serait en mesure aussi de donner un élan à une germanistique qui, pour se fonder sur la philologie, ne saurait s’y restreindre. Les débats conduits dans la section 10 (Kulturwissenschaft vs. Philologie ?) ont montré qu’il était indispensable de rechercher de nouveaux points d’équilibre.
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La fréquentation selon les sections a été variable. Quelques sujets ont attiré moins de 10 intervenants – ainsi les analyses de discours dans les nouveaux médias, ce qui pourrait, comme il a été dit, suggérer un retard de la réflexion dans un secteur qui n’est qu’en partie nouveau. D’autres ont compté entre 35 et 45 intervenants, la moyenne générale s’établissant à 25. La grande diversité d’origine des conférenciers a fait apparaître, outre les fortes participations allemande et française, l’importante représentation de l’Europe centrale et orientale ainsi que la montée de l’Asie du Sud-Est, symbolisée pas la croissance spectaculaire des instituts germaniques de la Corée du Sud. Si l’on ajoute les participants aux Tables Rondes, les directeurs de section (3 en moyenne) et les orateurs chargés des conférences plénières, ce sont en tout 810 conférenciers qui sont intervenus sur un ensemble de 1200 participants effectifs.
La fréquentation lors des séances publiques a varié de 350 à 800, ce dernier chiffre ayant été atteint lors de la cérémonie d’ouverture. Marquée par des allocutions du Président Pitte, des ambassadeurs des pays entièrement ou partiellement germanophones représentés à Paris (Allemagne, Autriche, Suisse) et de Jacques Toubon, Président du Haut-Conseil culturel franco-allemand, elle s’est déroulée dans l’amphithéâtre Richelieu. L’encadrement musical était assuré par le quatuor Assai de l’Orchestre de Paris. À la conférence de Rémy Colombat sur « Symbolismus als lyrische Koine », d’esprit franco-allemand, s’adjoignit celle d’Hendrik Birus (Munich) sur l’idée de « Weltliteratur », terme inventé par Goethe en 1827, l’année même où fut créée en Sorbonne la première Chaire de littérature comparée, qui fit entrer le Congrès de plain-pied dans la thématique générale des 8 journées (le 28 août fut réservé aux excursions). Les trois autres conférences furent prononcées par Theodor Ziolkowski (Princeton) qui parla de l’année 1808 à Berlin (« Berlin in chronotopologischer Sicht »), Anil Bhatti (New Delhi) sur « Kulturtheorien und postkoloniale Perspektiven » et Zhang Yushu (Beijing), qui traita du rôle de la germanistique chinoise d’aujourd’hui.
Quant aux tables rondes, elle donnèrent lieu à d’intenses échanges qui manifestèrent notamment la grande variété des situations. Dirigée par Joachim Umlauf (actuellement directeur de l’Institut Goethe d’Amsterdam), la discussion sur l’espace universitaire européen (« Europäischer Hochschulraum ») fut marquée par des exposés de Simonetta Sanna (Sassari), Martin Durrell (Manchester), et Klaus Michael Bogdal (Bielefeld). Le débat sur la notion de « Grenze » eut pour « Moderator » Frédéric Hartweg (Strasbourg) qu’entouraient Andreas Gardt (Kassel), Walter Haas (Fribourg/Suisse) et Anja Lobenstein-Reichmann (Trèves). Jean-Pierre Lefebvre (ENS Paris) a débattu, avec Ana Dimova (Schumen, Bulgarie) et Gertrude Durusoy (Izmir, Turquie), de la diffusion de la littérature allemande à l’étranger. Michael Werner (CNRS/EHESS/CIÉRA) discuta avec Anil Bhatti (New Delhi), Willi Bolle (São Paulo), Jérôme Vaillant (Lille) et Wilhelm Voßkamp (Köln) de l’histoire des études germaniques en – mais surtout hors d’ – Allemagne. Martin Durrell (Manchester) posa la question de l’avenir de la langue allemande dans un monde où le plurilinguisme est menacé par la tendance « lourde » au monolinguisme – question à laquelle tentèrent de répondre Csaba Földes (Veszprém, Hongrie), Marisa Siguan (Barcelone) et Gerhard Stickel (Mannheim, ancien directeur de l’IDS). Enfin, organisée en collaboration avec la « Deutsche Akademie für Sprache und Dichtung » (dont le siège est à Darmstadt), la Table Ronde dirigée par Peter Eisenberg (Potsdam), plutôt que de revenir sur la « Rechtschreibreform », mit au centre de ses débats la question du « rétablissement d’une orthographe allemande unifiée » (« Wie kann die Einheitlichkeit der deutschen Orthographie wiederhergestellt werden ? »). Y prirent part Martine Dalmas (Paris IV), Clemens Knobloch (Siegen), Mathias Wermke (Duden-Redaktion, Mannheim) et, au titre des écrivains et des éditeurs, Michael Krüger (Hanser Verlag, Munich). Signalons en outre d’autres formes de coopération : la présentation des programmes d’aides accordée aux chercheurs par la fondation Alexander von Humboldt et le DAAD qui ont, par ailleurs contribué à soutenir financièrement la participation au Congrès de Paris d’anciens boursiers de ces organismes, titulaires d’au moins un doctorat. C’est de même dans le cadre du Congrès de Paris qu’eut lieu pour la première fois la remise publique du prix Jacob und Wilhelm Grimm à Dmitrij Dobrovol’skij, linguiste, professeur à l’université Lomonossov de Moscou.
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Le programme culturel, conçu avec les médiateurs culturels des pays de (ou en partie de) langue allemande, ont occupé trois soirées. La première fut consacrée à la Suisse à travers une lecture, soutenue par l’Ambassade de ce pays et le CCSP, par Paul Nizon, d’extraits de son dernier roman, Das Fell der Forelle (Suhrkamp), récemment traduit en français (Actes Sud). On sait l’écho que ce texte de haute tenue littéraire rencontre présentement en France. Le Forum Culturel autrichien apporta son aide déterminante à la mise sur pied d’une représentation au Théâtre « Trianon » de l’adaptation scénique, conçue par Jürgen Koizik et René Zisterer, de L’Homme sans qualités de Musil, dont on sait qu’elle fut accueillie très favorablement sur les scènes autrichiennes, dont le Burgtheater.
C’est dans ce même théâtre que se déroula la soirée la plus remarquée du Congrès, organisée conjointement avec l’Institut Goethe. Elle fut animée par Günter Grass et sa fille, l’actrice Helene Grass, actuellement à Zurich. Ce spectacle lu, chanté et même par endroits dansé, reprenait le motif de « l’autre vérité », développé dans le chapitre terminal de Der Butt avec sa référence au cercle romantique regroupé autour d’Achim von Arnim et de Clemens Brentano au moment de la genèse du deuxième volume du Cor enchanté de l’enfant. Cette soirée connut un vif succès. Elle fit éclater au grand jour (comme les précédentes d’ailleurs) l’importance des textes littéraires exigeants et des formes diverses du spectacle dans la communication interculturelle. La soirée poétique réservée aux poètes d’origine arabo-islamique écrivant en allemand (Dilek Güngör, Said, Zafer Şenocak, Yusuf Yesilöz), dont Jean Mondot mit en évidence, en introduction, le lien qu’elle entretenait avec le choix du lieu, la Cité Internationale universitaire de Paris, dont une partie, l’Espace Konrad Adenauer, avait été attribuée à l’IVG par une initiative généreuse de la Maison Heinrich-Heine. La réception qui suivit réunit plusieurs centaines d’invités, précédemment conviés (le 30 août) par S.E. l’Ambassadeur Klaus Neubert à sa résidence du Palais Beauharnais.
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La matinée du 3 septembre permit de dresser le bilan de ces journées et de mettre en valeur le tournant qu’elles ont marqué pour les études germaniques au plan international. C’est de même au cours de cette Assemblée Générale que furent élus le nouveau Präsidium et le Comité. Le plenum porta à la Présidence le Professeur Franciszek Grucza, professeur de linguistique à l’université de Varsovie. Furent élus vice-présidents Madame le Professeur Aleya Khattab (littérature, Le Caire) et le Professeur Paul Michael Lützeler (littérature, histoire culturelle, Saint-Louis, Missouri). On trouvera sur le site (www.ivg.paris4.sorbonne.fr) tous les renseignements complémentaires souhaités, par exemple pour ce qui concerne les membres du Comité.
La publication des 12 volumes d’Actes commencera en 2006 aux éditions Peter Lang de Berne, dans la collection « Kongressakten » du Jahrbuch für Internationale Germanistik (vol. 77-88). Il est souhaitable que nos bibliothèques universitaires françaises en fassent l’acquisition et que le plus grand nombre d’entre nous adhèrent (ou réadhèrent) à l’IVG et participent au Congrès de Varsovie en 2010, nous les en remercions d’avance.
Jean-Marie Valentin, Jean-François Candoni, Ronald Perlwitz, Stéphane Pesnel et Elisabeth Rothmund