Le sport, la mort et la violence


First Edition
La psychanalyse du sport révèle toute une élaboration symbolique de l'idée de mort, tout un rituel spontanément vécu de la violence valorisée, contrôlée, dépassée. Le sport se présente ainsi comme anti-tragédie (il substitue la liberté au destin), contre-religion (on sauve son âme en prenant celle de l'autre), contre-société (c'est pour s'opposer qu'on se réunit). Le sport est affaire d'état. Il est une fête théologico-politique où la civilisation moderne redécouvre l'âme des nations. Il exprime en même temps un conflit. La contre-société sportive, négative, idéologique, existe à l'intérieur d'une société qu'elle nie pour pouvoir l'idéaliser mais dont elle a besoin matériellement pour survivre. Et de son côté, la société tend à récupérer la force que représente la contre-société sportive afin d'en faire un moyen d'encadrement (fédérations affinitaires), une médecine préventive (le sport à l'école) ou un objet de consommation (bowlings, stations de montagne). Comment organiser une politique rationnelle du sport à l'échelle nationale? Une solution serait à chercher du côté de la formation d'animateurs socio-culturels agissant au niveau des quartiers. Cela ferait au moins cesser l'anomalie qui consiste actuellement à faire reposer la presque totalité de l'encadrement sportif de base sur un bénévolat, admirable certes, mais aléatoire et anachronique? Ce qui est inquiétant ce n'est pas que les athlètes soient professionnels mais bien que les dirigeant soient des amateurs.

Bernard Jeu, agrégé de philosophie, docteur ès lettres, enseigne la philosophie à l'Université de Lille et à l'Université de Bruxelles. A séjourné en Union Soviétique de 1961 à 1966 en qualité d'enseignant détaché à l'Institut des Langues Etrangères de Moscou, puis Attaché Culturel à l'Ambassade de France. A effectué une mission en République Populaire de Mongolie en octobre 1966. Actuellemnt président du Comité Départemental du Nord de Tennis de Table. Auteur d'un ouvrage intitulé La Philosophie soviétique et l'Occident et de divers articles, communications et comptes-rendus parus dans différentes revues. Le dénominateur commun de ses recherches est une réflexion sur le sens de l'histoire et sur la culture.

Specifications


Publisher
Presses Universitaires du Septentrion
Author
Bernard Jeu,
Collection
Philosophie
ISSN
1258116X
Language
French
Publisher Category
Septentrion Catalogue > Knowledge and systems of thought > Philosophy, hermeneutics, philology
Publisher Category
Septentrion Catalogue > Knowledge and systems of thought
Title First Published
01 June 1972

Paperback


Publication Date
07 February 2012
ISBN-13
978-2-908481-74-7
Extent
Main content page count : 180
Code
1267
Dimensions
16 x 24 cm
List Price
18.00 €
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Contents


Dossier critique
Le Mont Damion et La Tribu Bécaille d'André Dhôtel
Études réunies par Marie-Hélène Boblet et Philippe Blondeau
Audrey Camus : Haute-enfance : le pays fabuleux d'André Dhôtel, p.7
Danielle Marcoin : Image et intrigue romanesque dans Le Mont Damion, p. 19
Christine Dupouy : Poétique des lieux dans Le Mont Damion, p. 29
Édith Perry : L'animalité dans Le Mont Damion, p. 45
Isabelle-Rachel Casta : L'amour et l’amitié : les deux visages de l’Autre…, p. 57
Philippe Blondeau : Hasards et nécessité de l’écriture dans La Tribu Bécaille, p. 67
Marie-Hélène Boblet : La Tribu Bécaille : un roman pour « mille romans », p. 79
Patrick Antoniol : Une saga ardennaise impossible à écrire, p. 95
Francis Marcoin : N’être rien : entre nullité et sainteté, p. 111
Romans 20-50
Philippe Chardin : Jalousie des animaux et animalité de la jalousie : belle et bête jalouses dans La Chatte de Colette, p. 123
Romanciers méconnus
Paul Renard : Roland Cailleux (1908-1980) : la connaissance et la parole, p. 133
Lectures étrangères
Gabrielle Napoli :  Poétiques du témoignage : le retour spectral de l’Histoire
comme condition éthique du récit, p. 141
Littérature contemporaine
Fanny Huvelle, « Rendre visite à une amie » ou les visitations de Marie NDiaye, p. 155