De la mort de Voltaire à la révolution de 1848, les savants, philosophes et écrivains redéfinissent leur rôle politique, dans le sillage d'une Révolution française perçue comme étant l’oeuvre des philosophes. Les intellectuels s’interrogent sur les effets politiques de leurs textes, les conditions d’une participation aux charges administratives et éducatives, de leur fonctionnarisation ou d’une prise de parole qui touche un public plus large que le cercle savant.
À rebours d’une histoire qui les présente en héros sous la forme de l’opposant ou du grand écrivain, les études réunies ici mettent en lumière les rapports de force inhérents aux réseaux d’intellectuels et les conceptions parfois divergentes qu’ils développent, notamment sur la pureté du savoir théorique. À travers l’étude de certaines figures marquantes telles que Johann Gottlieb Fichte ou Germaine de Staël, de réseaux comme celui des membres de l’Institut ou d’événements comme l’affaire des « sept de Göttingen », cet ouvrage éclaire aussi bien la dimension sociale que réflexive de ces prises de position politiques.
L’approche se veut ici pluridisciplinaire, associant analyses historiques, littéraires et philosophiques ; elle met en évidence les effets de miroirs entre intellectuels français et allemands, et revient sur la revendication de généalogies occasionnellement transfrontalières.
Danielle Corbin
Introduction. La formation des mots: structures et interprétations
Liste des abréviations et symboles communs aux articles de ce volume
Agnès Mélis-Puchulu
Les adjectifs dénominaux : des adjectifs de "relation"
Danielle & Pierre Corbin
Un traitement unifié du suffixe -ier(e)
Danielle & Pierre Corbin
Vers le Dictionnaire dérivationnel du français
Martine Temple
Définir le sens d'un mot construit: application aux noms d'activité en -erie
Georgette Dal
Hyponymie et prototypie: les noms en -asse et -et(te) du français
Graça Maria Rio-Torto
Morphologie des adjectifs portugais en -ado
Résumés en français
English Abstracts
Ouvrages reçus