L'observation et l'analyse rapide d'un certain nombre d'arguments récurrents relatifs au développement des biocarburants, posent toutefois la question de leur pertinence au regard des enjeux d'un développement durable et de leur capacité réelle à faire évoluer en profondeur les politiques publiques. Á travers le prisme des biocarburants, petit chaînon d'une politique publique plus globale, nous percevons qu'il conviendrait d'élargir le débat afin de promouvoir une politique plus large prenant en compte toute la complexité de la problématique sous jacente. Toutes les solutions techniques évoquées en vue de l'adaptation au changement climatique ou au nouveau contexte énergétique ne trouvent leur justification que dans une économie de la sobriété. Ne vaut-il pas mieux commencer par faire de sérieuses économies d'énergie pour s'affranchir du pétrole que de tout miser sur un « pétrole vert » qui sera justement d'autant plus intéressant en proportion de la consommation que cette dernière aura commencé par sérieusement baisser avant ? Par ailleurs, les questions environnementales appellent des réponses globales et non pas des réponses partielles qui sont prisonnières de la promotion d'un seul type d'acteurs. L'avenir de la planète concerne de nombreux acteurs situés à différentes échelles d'intervention ; ils doivent essayer de construire des politiques cohérentes même si l'absence d'une gouvernance mondiale se fait cruellement sentir. L'essentiel étant de ne pas faire la promotion d'une solution qui transfère les problèmes vers d'autres domaines. Ainsi les économies d'énergie domestiques, au moment des crises pétrolières, se sont souvent traduites par une détérioration de la qualité de l'air intérieur puisque la ventilation avait été négligée. Les biocarburants ne pourront jamais totalement se substituer aux énergies
fossiles ; leur développement, sans négliger les innovations technologiques indispensables, est donc assujetti à une économie de la sobriété dont seuls les individus et les collectivités locales détiennent les clés.
Préface
Pierre Louis Dubois
Introduction – De la GRH à la RSE : retour sur un parcours de recherche
Les apports de Julienne Brabet
Anne Dietrich, Frédérique Pigeyre, Corinne Vercher-Chaptal
Partie 1
Diriger la thèse chemin faisant : entre compagnonnage et explicitation d'une vision du monde
Chapitre 1
Le fil de la thèse : l'importance du compagnonnage dans l'épreuve du doctorat
Denis Coëdel
Chapitre 2
Comprendre l'industrie des marchés financiers : comment faire parler le terrain ?
Faycel Benchemam
Chapitre 3
L'encadrement doctoral ou le récit d’une aventure partagée
Géraldine Galindo
Partie 2
Quels cadres épistémologiques pour des sciences de gestion responsables ?
Chapitre 4
Faut-il encore parler de paradigmes en sciences de gestion ?
Didier Cazal
Chapitre 5
Quelques réflexions épistémologiques d’un vieux comptable
Yves Dupuy
Chapitre 6
Faut-il repenser aussi la gestion internationale des ressources humaines ?
Yves-Frédéric Livian
Chapitre 7
Les sciences de gestion face aux grands constats socioéconomiques contemporains : pour une éthique de l’engagement responsable du chercheur
Jean-François Chanlat
Partie 3
Approche systémique et dimension idéologique de la gestion
Chapitre 8
Économie industrielle, gestion du travail et relations professionnelles : une mise en relation apte à désenclaver la GRH
Jocelyne Barreau
Chapitre 9
Chaînes globales de valeur, modèles de GRH et responsabilité sociale d’entreprise
Florence Palpacuer
Chapitre 10
La grande firme à l’heure du néo-fordisme
Une « bureaucratie marchande »
Amélie Seignour
Chapitre 11
Le new public management ou la gestion malade de la société
Gérald Naro
En guise de conclusion
Les auteurs