Le New Labour constitue une marque politique sans égale qui peut s'enorgueillir des trois victoires électorales successives remportées par les Travaillistes depuis 1997. Mais, dans le même temps, il évoque paradoxalement les pires travers d'une stratégie fondée sur la personnalisation du pouvoir et la priorité donnée à la présentation plutôt qu'au contenu. À l'heure du départ de Tony Blair, le parti travailliste, confronté à l'hémorragie des adhérents gagnés aux premiers temps du New Labour ainsi que de ses militants traditionnels, est considéré comme une organisation moribonde. Cet ouvrage, fondé sur l'observation ethnographique des pratiques du parti travailliste britannique, présente une analyse des changements internes que cette institution a connus ces quinze dernières années. Il apporte des informations précises sur son fonctionnement passé et présent et sur ses transformations. Empruntant à l'anthropologie, à la politologie, en passant par la sociologie des organisations ou la sociologie des émotions, l'ouvrage met en lumière la dimension personnelle et individuelle du changement organisationnel tout autant que la stratégie générale des modernisateurs à l'origine des réformes. Enfin, il montre comment le modèle culturel de l'entreprise mis en oeuvre à tous les niveaux du parti est entré en conflit direct avec la culture partisane travailliste.
Avant-propos
Par Jean-Philippe Cassar
Introduction
Par Bertrand Bocquet
Première partie
Définir la valeur
Qu'est-ce qui fait valeur dans notre société ?
Par Albert Ogien
1945 : changement du partage ou de la production de la valeur économique ?
Les prémices du salaire à vie
Par Bernard Friot
La croissance nécessaire ?
Lafargue, Thorez et nos petits-enfants…
Par Henri Sterdyniak
Deuxième partie
Des valeurs aux richesses
Richesse, valeur et inestimable : retour à la critique de l’économie politique
Par Jean-Marie Harribey
L’idée même de richesse
Par Alain Caillé
L’évaluation de l’art contemporain
Par Nathalie Heinich
Troisième partie
Évaluer : entre nécessité et contrainte
Évaluation au travail : victimes ou complices ?
Par Bénédicte Vidaillet
Le système éducatif peut-il passer de l’évaluation normative à une évaluation constructive ?
Par Charles Hadji
Quatrième partie
Le défi d’une évaluation globale
L’évaluation globale des technologies
Par Frédéric Jacquemart et Véronique Thomas-Vaslin
L’évaluation des politiques de la ville : une politique sur-évaluée mais in-évaluable ?
Par André Bruston
L’évaluation des risques : vers des conflits d’expertises ?
Par Jean-Yves Trépos
Biographie et bibliographie des auteurs