Les loteries royales dans l'Europe des Lumières

1680-1815
Première édition

Un « impôt sur les imbéciles », une « friponnerie », un « jeu cruel », un « fléau inventé par le despotisme »… Les hommes des Lumières n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer la loterie royale, une institution que tous les Etats européens ont mis sur pied au XVIIIe siècle. Les souverains encourageaient donc la passion du jeu, l'oisiveté... Lire la suite

Un « impôt sur les imbéciles », une « friponnerie », un « jeu cruel », un « fléau inventé par le despotisme »… Les hommes des Lumières n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer la loterie royale, une institution que tous les États européens ont mis sur pied au XVIIIe siècle. Les souverains encourageaient donc la passion du jeu, l’oisiveté, et captaient sans vergogne l’épargne de leurs sujets ? Faire croire que l’on gagne, tandis que l’on perd toujours, n’était-ce pas le propre d’un État corrompu ?
Ou bien doit-on plutôt considérer la loterie royale comme un outil d’ingénierie financière, le fruit d’une nouvelle rationalité publique ? La loterie est incompatible avec le secret de la finance, encore défendu par les doctrines absolutismes du pouvoir. Son succès s’appuie nécessairement sur les gazettes, la publicité, la transparence, tant de la roue de la fortune hissée sur une estrade, que des comptes, car tout soupçon de fraude doit être écarté. Pour la première fois, l’État s’expose à ne pas perdre la confiance du public. Les « calculateurs », — des plus savants, comme d’Alembert ou Condorcet, aux plus aventuriers comme le jacobite John Glover ou le vénitien Giacomo Casanova —, proposent des méthodes de gains qui garantissent un revenu permanent, tandis que la croissance du XVIIIe siècle permet le développement de l’épargne populaire. Voici donc que le hasard, combiné à l’abondance, génère un revenu public, un fonds de trésorerie que tous les souverains convoitent.


Spécifications


Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Auteur
Marie-Laure Legay,
Collection
Histoire et civilisations
ISSN
12845655
Langue
français
Mots clés
Histoire économique, Nord - Pas de Calais
Catégorie (éditeur)
Septentrion Catalogue > Temps, espace et société > Histoire contemporaine
Catégorie (éditeur)
Septentrion Catalogue > Temps, espace et société > Histoire moderne
Catégorie (éditeur)
Septentrion Catalogue > Temps, espace et société
Date de première publication du titre
01 octobre 2014

Livre broché


Date de publication
20 mai 2014
ISBN-13
978-2-7574-0766-0
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 372
Code interne
1499
Format
14 x 20 cm
Poids
324 grammes
Prix
32,00 €
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

PDF


Date de publication
20 mai 2014
ISBN-13
978-2-7574-0800-1
Illustrations
8 illustrations, noir et blanc cartes/ 1 graphiques/ 8 illustrations, noir et blanc
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 372
Dépôt Légal
2014-05
Code interne
1499P
Protection technique e-livre
Aucun
Prix
24,00 €
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Sommaire


Remerciements
Introduction

Chapitre 1 : L'élargissement continu de la demande (1700-1830)
Une consommation populaire limitée mais changeante
Dépenses nobiliaires et renouvellement vestimentaire
L’accumulation des produits textiles dans les inventaires
Le coton dans les inventaires
De la rareté à l’omniprésence : les étapes de la diffusion du coton
Une matière qui se dévoile sous des formes de plus en plus variées

Chapitre 2 : L’apparition des « toiles mélangées » (1700-1760)
Le mercantilisme à l’épreuve du développement de l’industrie cotonnière
L’influence du commerce des toiles de coton sur la région
La fabrication des toiles de coton sur le territoire national
Le développement de l’industrie cotonnière dans la région

Chapitre 3 : L’essor des cotonnades (1760-1790)
Essor et diffusion des productions déjà existantes
La production de nouvelles toiles
Les activités d’amont
La filature de coton dans la deuxième moitié du siècle

Chapitre 4 : Les promoteurs de cette greffe industrielle (1700-1790)
Le cadre traditionnel : corporations et plat pays
Le transfert des hommes et des techniques
Les indienneries

Chapitre 5 : Tout un éventail de produits nouveaux (1790-1830)
La fin de l’Ancien Régime : un tournant pour l’industrie textile
Du nankin aux « articles de Roubaix » : des fabricants innovants
L’évolution de l’indiennage dans le département 1790-1830
L’essor de la fabrique des calicots
Le développement de l’industrie du tulle

Chapitre 6 : La mécanisation de la filature (1790-1820)
La première mécanisation de la filature
La mécanisation générale de la filature
Les phases de l’essor de la filature de coton

Chapitre 7 : Le foisonnement des initiatives entrepreneuriales (1790-1830)
Fabricants et fabriques de coton à la petite mécanique
Entreprendre au temps de la grande mécanique
Le financement des entreprises : des exigences nouvelles
Entreprendre : une aventure individuelle ?
Inscrire l’entreprise dans la durée

Conclusion
Sources et bibliographie
Table des cartes, tableaux, graphique et illustrations