À partir des notions de « mythologie individuelle » et de « mythe individuel », il s'agit d'interroger les caractéristiques prêtées à l’art brut, renouvelées par leur extension ou déplacement dans le champ de la création moderne et contemporaine, ainsi que leur rapport à l’histoire. Ce qu’on nomme « l’art brut », en incluant ses extensions dans... Read More
À partir des notions de « mythologie individuelle » et de « mythe individuel », il s'agit d’interroger les caractéristiques prêtées à l’art brut, renouvelées par leur extension ou déplacement dans le champ de la création moderne et contemporaine, ainsi que leur rapport à l’histoire.
Ce qu’on nomme « l’art brut », en incluant ses extensions dans l’Outsider Art, mérite une considération nouvelle. On doit se garder de réifier ou d’essentialiser cette notion : l’art brut, en vérité, est une question. Le point de départ de la recherche se trouve dans l’intitulé « Mythologie individuelle », désignation par Harald Szeemann d’une section de la Dokumenta 5 de Kassel en 1972, réunissant des œuvres d’artistes contemporains dont Étienne-Martin ; dans leur immédiate proximité étaient exposées des œuvres principalement issues du contexte asilaire. C’est ce sens initial qui s’est vu enrichi, déployé et déplacé d’une manière qui rencontre les champs de l’histoire et de la critique de l’art, de la psychanalyse, de l’anthropologie et de la philosophie.
L’objectif général de la démarche est de questionner les déterminations profondes des œuvres : l’histoire, la fable et l’intrigue, selon une orientation susceptible de dialectiser les rapports entre l’individuel et le collectif, entre la structure et l’activité dynamique, entre l’écrit/dessin et l’oral. C’est non seulement la catégorie d’art brut mais le concept d’art, inclus le statut des processus créatifs, qui sont mis à l’épreuve.
Abréviations utilisées
Introduction
Première Partie.
Onto-théologie et théo-ontologie.
Chapitre 1.
De l'ontologie aristotélicienne aux deux synthèses d’ontologie et de théologie.
Chapitre 2.
La dialectique réflexive comme onto-théologie.
Chapitre 3.
La dialectique réflexive et la religion.
Chapitre 4.
Une alternative entre deux séquences : art-religion-philosophie ou religion-art-philosophie ?
Seconde Partie.
L’onto-théologie de l’agir réflexif.
Chapitre 1.
L’agir dialectique de la présence, ses moments constituants.
Chapitre 2.
De l’ontologie à la théologie de l’agir.
Chapitre 3.
Apories hégéliennes de l’agir théologique.
Chapitre 4.
De l’agir ontologique à l’agir attributif : la proposition dialectique.
Troisième Partie.
Attribution, analogie et participation.
Chapitre 1.
Univocité, équivocité et analogie. Les apports de saint Thomas, D. Scot, T. Cajetan.
Chapitre 2.
L’analogie d’attribution et la participation ontologique.
Chapitre 3.
Métaphysiques attributives et métaphysiques participatives.
Chapitre 4.
Les trois réflexions de l’essence dans les métaphysiques participatives et attributives.
Conclusion
Bibliographie